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Entre technologie, idéologie et géopolitique, quel nucléaire dans le monde en 2050 ?
Organisé par le groupe "Energie"
Entre enjeu du dérèglement climatique, objectif de neutralité carbone, augmentation de la part de l’électricité dans le mix et enjeux de sécurité d’approvisionnement, le nucléaire connaîtra-t-il un nouveau développement à travers le monde d’ici à 2050 ?
Quels seront les facteurs décisifs : les choix technologiques ? La coopération scientifique ? Les relations diplomatiques et la géopolitique ? La prévention des risques ? Les impératifs de souveraineté ?
Quelle place et quel rôle pour la France dans le concert des grands acteurs ?
C’est avec un regard international qu’Hervé Machenaud, expert du secteur et ancien dirigeant d’EDF, nous proposera des clés de lecture pour mieux appréhender les dynamiques de l’industrie nucléaire.
Hervé Machenaud est polytechnicien, ingénieur des Ponts et Chaussées et diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris.
En 1982, il rejoint EDF comme directeur adjoint de l’aménagement de la centrale nucléaire de Paluel. De 1984 à 1989, il est en charge du développement du groupe en Chine en tant que directeur technique pour la construction de la centrale nucléaire de Daya Bay et jusqu’en 1998, également responsable du programme nucléaire français et international. Il est directeur Asie-Pacifique d’EDF entre 2002 et 2017et jusqu’en 2015, il est en charge de la production et de l’ingénierie d’EDF.
Aujourd’hui associé au sein de Trail Capital, fonds d’investissement franco-chinois, Hervé Machenaud est conseiller du commerce extérieur de la France et président de la section Chine des Alumni de Sciences Po. Hervé Machenaud est membre de l’académie des technologies et Chevalier de la Légion d’Honneur. Il est l’auteur de La France dans le noir, Les Belles Lettres, Paris.
Cette rencontre est organisée conjointement par le Groupe Énergie, Infrastructures et Mobilités de Sciences Po Alumni et le Groupe Énergie de Ponts Alumni
Crédit photo CNNC - Chantier de la tête de série Hualong Fuqing 5 (CNNC)
Le nucléaire représente en 2020 environ 10% de la production électrique mondiale et 5% de la production énergétique mondiale. Il a connu un très fort développement dans la deuxième moitié du 20 ème siècle, passant de 84 à 420 GW entre 1971 et 1989 puis stagnant autour de 440 GW jusqu’à nos jours. Son contenu carbone estimé à 4 g/kWh en considérant l’ensemble du cycle de vie est tout à fait en ligne avec ceux d’une éolienne autour de 5 g/kWh et de panneaux solaires photo-voltaïques estimé à 6 g/kWh. Par comparaison, les contenus carbone des bio-énergies et des centrales combinées à gaz avec capture et stockage du carbone sont estimées à 150 g/kWh. Son empreinte au sol est entre 50 et 100 fois plus faible que celle d’un parc éolien à capacité installée équivalente, un facteur déterminant quand on pense au développement à grande échelle de sources non carbonées d’énergie.
Aujourd’hui, entre l’enjeu du réchauffement climatique avec un objectif de neutralité carbone en 2050, l’augmentation de la part de l’électricité dans le mix énergétique pour participer à la décarbonation, et les enjeux croissants de sécurité d’approvisionnement et des systèmes énergétiques, le nucléaire va-t-il connaître un nouveau développement ?
A capacité installée équivalente, une centrale nucléaire n’apporte pas le même service au système électrique, et partant énergétique, qu’une ferme éolienne ou solaire. Sa production est à la fois stable et pilotable. Toutefois, il n’implique pas les mêmes enjeux non plus. Ainsi le traitement des déchets radioactifs, leur recyclage, leur entreposition pour de nombreux siècles et le niveau de sécurité générale que requiert une centrale nucléaire sont autant d’éléments légitimes du débat public qu’il faut considérer avec attention, précaution et sérieux. La mise en place des institutions adéquates à traiter ces sujets peut également être un facteur limitant sa vitesse de développement. Des réponses construites, rationnelles et transparentes sont attendues par les concitoyens et leurs représentants élus.
Entre ces nouveaux enjeux et opportunités, nous verrons si les facteurs de succès du développement du nucléaire d’ici à 2050 résident plutôt sur la technologie, entre le SMR souple et flexible ou les EPR, qui impliquent de plus gros chantiers, sur la coopération scientifique et diplomatique et leurs relations avec la géopolitique, ou bien si les éléments culturels de prévention des risques d’un côté ou besoin de souveraineté de l’autre sont les plus forts. La place et le rôle de la France dans le concert des grands acteurs sera étudiée.
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Mardi 6 juillet 2021
18h00
(GMT +1)
L'événement est organisé en ligne
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Gratuit Pour les cotisants
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10 € Pour les non cotisants et extérieurs
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